comment je me suis fait sac-jacker
Eh oui, la poisse et moi on ne se sépare que très rarement. Chaque fois que je franchi le seuil de mon appartement, je me demande quelle va être ma nouvelle aventure du jour: vols, pertes, accidents, sont tous pour moi. M'étonnerait même plus si je recevais une grue sur la tête ou un camion dans les jambes, je suis programmée pour la deveine.
Mais le sac jacking j'y avais pas encore eu droit ni même pensé.
En résumé un petit con a pété la vitre passager de ma bagnole alors que j'étais au volant, tout ça pour prendre mon sac que je place toujours sur le siège comme 90% des femmes (me fait penser qu'on est bien trop prévisibles) histoire d'avoir accès au gsm, au rimel et aux clopes en un tour de main. Là pour le coup c'est petit-con qui y a eu accès en deux coups de pied. Je l'ai vu plonger sur mon sac. Moi, triple idiote, ai le réflexe de me jeter dessus en même temps que lui, résultat on passe 1 minute à se le disputer (m'étonne de sa patience, je crois qu'il s'attendait pas à tomber sur une coriace) jusqu'à ce que mossieur l'agresseur en ait ras-le-bol tout de même et qu'il me lâche dans un grognement pas du tout rassurant: "lâche ça connasse". Bon. Ca m'a calmé sec et j'ai dit adieu à mon fourre-tout adoré.
Il s'est cassé en courrant me laissant avec une main ensenglantée, une vitre brisée et bien sûr la pluie et le vent qui ont vite fait de s'y engouffrer. Scène d'horreur. Mon acte semi-héroïque n'aura servit à rien du tout. Le temps que les flics débarquent, le gars avait déjà eu le loisir de quitter le territoire. Enfin, avec ce qui se trouvait dans mon porte-feuille, il aura a peine pu se payer un ticket pour la mer du nord. Y'a quand même une justice quelque part.